Le cœur palpitant de plus en plus aux creux de ses bras, Parker fut bientôt submergé par une vague d'émotions contradictoires, lui soufflant que ce qu'il faisait était néfaste et bienfaisant en même temps. Qu'il ne devrait pas mais qu'il avait aussi le droit. Le droit de s'autoriser ces quelques caprices ingrats et inoffensifs que la vie offrait parfois. Il en avait rêvé de si nombreuses fois, de ses moments consumés à ses côtés, épaule contre épaule, à se perdre dans son regard si particulier. Il rêvait de ce futur si prometteur, de ce futur si loin où il suivrait les pas de Ren sans se poser de question, où il ne pourrait s'empêcher de lui garder une place à toutes les tables qu'ils croiseraient, où ils finiraient leurs journées écroulés sur leur canapé, dans leur propre maison.

Et probablement que Ren avait compris les pensées déchirantes qui traversaient l'esprit de Parker, attirant l'attention de ce dernier vers lui dans un élan d'espoir intarissable. Oui, il avait raison. Ils avaient la chambre jusqu'à demain. Cette même chambre qui était devenue en l'espace de quelques instants leur refuge, celui qui n'obéissait plus qu'à leurs propres règles pour quelques heures encore. Les mains du Queens parcoururent de nouveau ses cheveux tandis que la voracité de ses lèvres l'attaquèrent de nouveau, lui arrachant un sourire. Il aurait pu parié des milliers sur la question qu'il venait de lui poser, pourtant ce fut comme s'il ne cessait de redécouvrir cette spontanéité qui caractérisait tant Ren, lui volant un rire venant du cœur. Ses mains caressèrent sa chevelure et son visage, prenant la peine de passer sur ses lippes gourmandes avec un sourire inexhaustible. « Oui je pourrai recommencer. » répondit-il en entourant le Suzuki de ses bras, le forçant à poser sa tête sur son torse et à l'écraser de tout son poids. « Mais pas tout de suite. On a encore le temps, n'est-ce pas ? Tu m'as fatigué, Suzuki Ren » Puis par réflexe, comme si le geste lui avait déjà manqué, Parker laissa sa main jouer avec quelques-unes des mèches du plus jeune, cherchant à apaiser son énergie débordante. « Maintenant que j'y pense... Tu t'excuseras à Ahreum après, n'est-ce pas ? C'était pas gentil ce que tu lui as fait. » dit-il, tout sourire, comme s'il n'avait pas été complice dans cette affaire. « Lui raccrocher au nez comme ça, en plein appel. Quelle impolitesse. » continua-t-il avec amusement avant de tapoter légèrement le derrière du plus jeune. « Il faut peut-être te punir, qu'en dis-tu ? »