Vivre aux dépens des autres. Une chose que Mi Ran détestait et pourtant… La voilà obligée de quitter son appartement, faute de moyens. Hyeong Su la payait bien, elle n’avait rien à dire dessus mais elle devait aussi subvenir aux besoins de sa mère, ce qui revenait cher au bout d’un moment, surtout qu’elle n’envoyait pas des petites sommes. Bien au contraire. Mais voilà, grignoter des cuisses de poulet en coussin c’était bien mais quand son ventre se mettait à gargouiller lorsqu’elle bossait, ça le faisait moins. Son propriétaire avait annoncé l’augmentation du prix du loyer également quand le bail arriverait à expiration, ce qui était le cas fin du mois. Elle n’avait eu d’autre choix de trouver une solution et d’en parler avec son patron qui faisait aussi office, selon elle, de meilleur ami. Il lui avait proposé de venir chez elle alors, la voilà à devoir partir pour aller vivre chez lui pour un temps indéterminé. Elle soupira, remettant une mèche blonde derrière son oreille. Elle avait l’impression d’être un pois pour ce monde. Surtout lorsqu’elle repensait à toutes les affaires qu’elle avait déjà envoyé chez lui… Elle qui ne voulait que disparaître dans un coin. Heureusement, aucun meuble ne lui appartenait vraiment et elle n’avait rien à stocker. Un très bon point. Il ne lui restait qu’une valise et un carton à prendre pour aller dans le taxi qui l’attendait en bas. Plutôt rapidement, elle arriva à l’adresse du Moon Blue Ink qui était fermé pour l’instant à cause de l’heure très matinale. Elle put entrer facilement pour arriver devant la porte du logement où elle toqua. Un grand sourire étira ses lèvres quand il ouvrit. Elle était assise sur sa valise, ses pieds ne touchaient pas le sol.  « Alohaaaaaa, ta nouvelle colocataire est arrivée ! Avoue que tu m’attendais avec impatience, Patron. » Un clin d’œil alors qu’elle sautait sur ses pieds. « J’espère que tu m’as bien mis le coussin cuisse de poulet à disposition sinon… » Elle montra son poing qu’elle fit semblant de mettre dans sa bouche parce qu’elle savait à quel point ça l’effrayait et qu’est-ce que ça l’amusait de le faire tourner en bourrique en fait !